Un film de Roland Joffé sur la figure de josémaria Escriva
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La mission du nouveau film de Roland Joffé : révéler les secrets de l’Opus Dei

Traduction d’un article paru dans le journal "The Gardian" intitulé : Roland Joffé’s new film Mission : to uncover secrets of the Opus Dei Le metteur en scène britanique Roland Joffé revient à un sujet qui lui est familier : le catholicisme. Cette fois, il se tourne vers l’une des plus mystérieuses organisations : l’Opus Dei, dans un nouveau film intitulé « There be Dragons ».

Son film Mission, récompensé d’un oscar, racontait les difficultés rencontrées par un prêtre jésuite, pour convertir les indigènes de la jungle brésilienne. Le metteur en scène Roland Joffé revient sur le thème de la religion avec un film sur l’une des plus mystérieuses organisation au sein de l’Eglise Catholique : l’Opus Dei.

Joffé dirige actuellement une biographie romancée du prêtre espagnol Josemara Escriva de Balaguer, qui a fondé l’organisation en 1928. Escriva fut canonisé en 2002, 27 ans après sa mort, par le Pape Jean Paul II, qui a déclaré « [qu’Escriva] comptait parmi les grand témoins de la Chrétienté. »

Le film There be Dragons a reçu la bénédiction de l’Opus Dei, mais n’a pas été controlé par l’organisation, selon ce que l’ancien responsable du service de communication, Luis Gordon, a déclaré à The Independant.

« L’équipe du film nous a demandé de l’aider à réunir des informations, et nous leur avons donné libre accès à la documentation. Ce fut le début et la fin de notre collaboration avec le film », a-t-il déclaré.

L’Opus Dei, qui enseigne que tout le monde est appelé à la sainteté, et que la vie ordinaire est un chemin de sanctification, a été l’objet d’une controverse dans le monde du cinéma ces dernières années. Il a été présenté comme étant partie prenante d’une conspiration internationale dans le film Da Vinci Code, paru en 2006, bien que ses responsables aient souligné que le roman de Da Brown, dont le film a été adapté, était fondé sur une information fausse.

L’organisation est souvent critiquée pour son goût du secret. Il est vrai que la prédilection de son fondateur pour la mortification de la chair n’a pas rendu la chose facile. On dit qu’Escriva, dont la maxime était « bénie soit la douleur, sanctifiée soit la douleur, glorifie soit la douleur » se serait flagellé lui-même plus d’un millier de fois.

Selon des notes de productions publiées par le journal espagnol « El Pais », There Be Dragons se centrera sur les premières années de la vie d’Escriva au cours des années 30. Le film est décrit comme « un drame plein de passion, de trahison, d’amour et de religion, qui révèlent l’importance et le pouvoir éternel du pardon ».

Le film a cependant été critiqué par un blog anti Opus Dei, réalisé par des anciens membres, qui disent avoir été « spirituellement et mentalement atteints » par l’organisation.

« C’est un film de propagande écrit et supervisé par des membres de l’Opus Dei, dans une tentative désespérée de redorer son image blessée aux yeux de l’opinion publique », a écrit l’un des blogueurs.

There be Dragons devrait être tourné les mois prochains au sanctuaire de Lujan, en Argentine, puis en Espagne. L’acteur britannique Charlie Cox, qui a joué dans le film de science fiction Stardust, en 2007, jouera l’un des rôles principaux.

Les premiers succès de Roland Joffé – il a reçu un oscar en tant que metteur en scène pour Mission (en 1986) et pour la Déchirure (en 1984) – ont été tempérés par d’autres films perçus comme des échecs au cours des années suivantes. Il a reçu le « Razzie Award » pour le plus mauvais remake de « La lettre écarlate », en 1995, et a été de nouveau nominé pour Captivity, en 2007, critiqué par beaucoup comme étant l’un des pires exemples du genre « torture pornographique »

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